Le Service Secret ne parvient pas à détecter le sarcasme sur les réseaux sociaux

Le Service Secret, chargé de la sécurité présidentielle, souhaite développer un logiciel permettant de détecter le sarcasme dans les publications sur les réseaux sociaux.

25 sept. 2014 Internet et nouvelles technologies - Lecture : min.

détectives
Chargé de veiller sur la sécurité du Président des États-Unis, le Service Secret analyse notamment les publications sur les médias sociaux. Malheureusement, les agents ne parviennent pas à détecter le sarcasme et l'ironie, et souhaitent faire l'acquisition d'un logiciel qui les y aiderait.

Le Service Secret est une organisation de lutte chargée de la protection du Président des États-Unis face aux bombes et aux personnes qui voudraient attenter à sa vie, et dont l'une des mission est de veiller à la sécurité du Président en réalisant de la veille sur les médias sociaux.

Pourtant, l'agence reconnaît qu'elle a des difficultés à reconnaître sarcasme et ironie dans les médias, et souhaite faire appel aux nouvelles technologies pour combler ses lacunes.

Sur une ordonnance de travail postée en juin sur son site, l'agence fédérale explique qu'elle souhaite faire l'acquisition d'un logiciel qui aurait "la capacité de détecter le sarcasme et l'ironie" sur les réseaux sociaux. L'agence souhaite un engagement réel, et propose notamment un accord d'acquisition sur une période de cinq ans, preuve de son engagement. 

La détection du sarcasme et de l'ironie n'est pas l'unique demande de l'agence fédérale, qui souhaite que l'accord d'acquisition se fasse aussi sur des demandes telles que "accès à l'historique des données Twitter", "identification de l'influenceur", "possibilité de chercher du contenu en ligne multilingue", ainsi que "compatibilité avec Internet Explorer 8".

"Notre objectif est d'automatiser notre processus de suivi des médias sociaux. Twitter est l'un de ceux que nous analysons. C'est un flux d'analyse en temps réel : la possibilité de détecter le sarcasme et l'ironie est l'une des choses, sur les 16 à 18, dont nous avons besoin. Nous recherchons la possibilité de quantifier notre programme sur les médias sociaux... Nous ne cherchons pas uniquement à détecter le sarcasme", explique au Washington Post le porte-parole du Service Secret, Ed Dononvan.
Une demande suite à des Tweets de menace

Cette demande d'acquisition d'un logiciel de détection de sarcasme et d'ironie par le Service Secret pourrait venir des tweets chargés de menaces qui ont été envoyés aux candidats à la présidentielle. En effet, deux semaines avant que les votants se rendent aux urnes, 6,5 millions de tweets portant sur les élections ont été postés, y compris certains menaçant de mort Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney.

Deux hommes se sont d'ailleurs retrouvés derrière les barreaux pour avoir proféré des menaces de mort sur Twitter. Jarvis Britton, un jeune homme de 26 ans originaire de Birmingham, dans l'Alabama, a écopé d'un an de prison pour avoir tweeté, en septembre 2012, "liberté d'expression ? On va voir ça ! Tuons le président !"

Donte Jamar Sims, 22 ans et originaire de Caroline-du-Nord, a lui reçu une sentence de 6 mois de prison après avoir posté des tweets de menaces peu avant l'arrivée de Barack Obama à Charlotte, dans le cadre d'un évènement de campagne. Il a d'abord posté un tweet disant "j'vais tuer le président Obama ce soir", puis un second "le Service Secret ne pourra rien faire quand j'aurai posé le fusil d'assaut sur la tempe d'Obama". Clamant qu'il avait consommé de la marijuana lorsqu'il a posté ces tweets, il a envoyé une lettre d'excuses au Président Obama.

Aux États-Unis, menacer le Président, même par la voie des réseaux sociaux, est un crime dont les auteurs peuvent être punis par une amende et un maximum de cinq ans de prison.

Si le Service Secret avait disposé d'un moyen de détecter le sarcasme et l'ironie, les agents auraient pu être en mesure de comprendre immédiatement les intentions de Jarvis Britton et Donte Jamar Sims, et donc le sens profond de la déclaration "Tuons le Président!"

Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur la page du projet du Service Secret.

Photo : LoboStudioHamburg - Pixabay

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