Politique française en matière de lutte contre le crime organisé

Le crime organisé rapporterait chaque année environ 1000 milliards de dollars, compromettant la sécurité et la stabilité économique des Etats. 

9 déc. 2013 Actualités - Lecture : min.

détectives
On utilise l’expression "crime organisé" lorsqu’un groupe d’individus très structuré hiérarchiquement réalise des profits de manière illicite, c’est-à-dire avec des méthodes et dans des domaines prohibés.

C’est la forme la plus aboutie de ces groupes que l’on appelle "mafia". Les activités illégales les plus représentées sont :

  • La drogue
  • Le trafic d’êtres humains
  • Les armes
  • Les voitures volées
  • Le trafic de faune et flore sauvage.

Bien que difficile à chiffrer, on suppose que le crime organisé génère chaque année près de 1000 milliards de dollars, grâce aux deux activités principales que sont le trafic de drogue et d’êtres humains. Le trafic de faune et de flore sauvage, quant à lui, génère environ 20 milliards de dollars, alors que les opérations menées sur Internet (comme le vol d’identité) en génèrent 1 milliard. L’industrie du crime organisé s’est en effet adaptée aux nouvelles technologies, mais aussi à nos nouveaux modes de vie, beaucoup plus nomades (déplacement des personnes, mais aussi des biens et des capitaux).

Ces chiffres rappellent cruellement que les groupes du crime organisé sont mieux financés que n’importe quelle autorité publique, d’où leur pouvoir important.

Avec le terrorisme, la criminalité organisée est une des menaces non-militaires les plus fortes pour la sécurité intérieure et la stabilité économique internationale : d’où l’urgence pour la communauté internationale de lutter contre cette organisation.

Actions de la France dans la lutte contre le crime organisé

En France, la loi dite "Perben II" (2004) a permis de renforcer les dispositifs existants pour lutter contre la délinquance et la criminalité organisée, notamment grâce à la mise en place de moyens d’investigation supplémentaires.

La France a également proposé de renforcer la coopération européenne autour de cette problématique par la création de Centres de Coopération Policière et Douanière (CCPD) et d’équipes d’enquêtes communes.

Au niveau européen, le Traité de Prüm (2005) prévoit d’améliorer la lutte contre le crime organisé notamment grâce à l’échange de données à caractère personnel (dont empreintes digitales ou génétiques).

La France participe également à un groupe de travail (GMD), dans lequel elle est chargée de la mise en place et du suivi du programme d’action contre la criminalité. Ce groupe de travail veut renforcer et faciliter la coopération policière et judiciaire, mais aussi évaluer la manière dont les États membres mettent en place leurs engagements au niveau national. Enfin, ce groupe veut améliorer la connaissance et la compréhension de la criminalité organisée.

Au niveau des Nations Unies, la France a notamment ratifié une convention (Convention de Palerme) qui s’attaque à la criminalité transnationale organisée, particulièrement le trafic d’être humains, de migrants, et d’armes à feu. Cette convention met aussi en avant le besoin d’élaborer des définitions universelles pour certaines notions pénales en matière de crime organisé, tout comme le rapprochement des législations pénales des différents pays et le développement de la coopération judiciaire internationale.

En 2003, les Nations Unies ont également mis en œuvre la Convention de Mérida, qui agit contre la corruption. Pour la première fois en droit international, cette convention prévoit un principe de restitution des produits lors de détournement de fonds publics et de blanchiment de fonds.

Source : "La France et la lutte contre la criminalité organisée"

Photo : OpenClips (Pixabay)

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Commentaires (1)

  • Roxane Michaudel

    Bonjour, Pensez vous qu'il serait un jour envisageable que les détectives soient (légalement) sollicités dans le cadre de la lutte contre la criminalité en bande organisée ou encore le contre le terrorisme ?

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