Pour la justice, la lutte contre le vol de smartphones n'est pas assez efficace

L'industrie du smartphone se lance dans le mouvement anti-vol, pour certains juristes ce n'est pas suffisant.

26 août 2014 Internet et nouvelles technologies - Lecture : min.

détectives
Photo : mmimovil
Les plus grands fabricants de téléphones ont signé une promesse de développement de logiciel anti-vol de mobiles. Cette avancée est toutefois vivement critiquée par les avocats et procureurs, qui estiment que ce n'est pas suffisant.

La majeure partie des fabricants de smartphones ont signé la promesse de développer des logiciels anti-vol dans tous leurs mobiles d'ici juillet 2015. Certaines marques proposent d'ores et déjà des logiciels de ce type, telles qu'Apple, avec son application Find My Phone.

Grâce au développement de ce type de logiciels, les fabricants espèrent rendre les smartphones moins attractifs pour les voleurs. Ils espèrent aussi donner à chaque propriétaire une tranquillité d'esprit en leur offrant la possibilité d'effacer, à distance, toutes les données de leur dispositif, mais aussi en ayant la possibilité de le rendre inutilisable dans le cas où il serait volé. Le propriétaire aurait même la possibilité de restaurer le système et les données sur son appareil s'il le récupère. 

Les vols de téléphones sont en augmentation constante, non seulement aux États-Unis, mais partout dans le monde, ce qui a conduit la justice de nombreux pays à augmenter ses appels aux fabricants de téléphonie mobile pour concentrer leurs efforts afin de s'attaquer à ce problème.

Ainsi, un "Engagement Volontaire contre le Vol de Smartphone", annoncé en avril 2014, a été signé par les plus grands acteurs du monde de la téléphonie mobile, tels que : 

  • Google
  • Apple
  • HTC
  • Motorola
  • Huawei
  • Nolia
  • Microsoft
  • Samsung

Les cinq plus grands opérateurs sans fil du monde ont également signé cet engagement volontaire pour combattre l'augmentation des vols de mobiles.

Pour la justice, ces engagements ne suffisent pas

Bien que cette annonce ait été très largement saluée par la justice, certains avocats déplorent qu'elle n'aille pas jusqu'au bout des engagements. Ainsi, le procureur général Me. Eric Schneiderman (New-York) et le procureur Me. George Gascon (San Francisco) ont longuement argumenté pour l'inclusion obligatoire d'un logiciel anti-vol par les fabricants de mobiles. Dans une déclaration conjointe, les deux procureurs accueillent cette décision de la CTIA-Wireless Association, mais déplorent le manque d'engagement dans cette voie : 

"[Si nous saluons] cet engagement volontaire qui permettra de réaliser un dispositif antivol disponible sur tous les smartphones... Ce n'est pas suffisant au regard de ce qui est nécessaire pour mettre effectivement fin à l'épidémie de vol de smartphone", ont-ils déclaré.

Ces deux avocats avaient déjà annoncé qu'ils pensaient que le développement d'une technologie anti-vol efficace et plus robuste avait été bloquée par les opérateurs de téléphonie sans fil, bien plus intéressés par les revenus provenant des assurances mobiles. Pourtant, le CTIA-Wireless Association a expliqué qu'il craignait une faille qui pourrait permettre aux hackers de s'infiltrer de manière malveillante pour rendre les mobiles inutilisables.

Voix forte dans la campagne pour le développement des systèmes de sécurité pour mobiles, Me. Mark Leno, un avocat californien, a indiqué qu'il n'avait pas été impressionné par l'engagement, le décrivant comme perfectible et inadéquat pour le moment dans la lutte contre le vol de smartphone. Il a tout de même ajouté qu'il serait toujours possible, pour un utilisateur, de télécharger ou d'activer le logiciel anti-vol.

"Il y a quelques semaines, ils [les industriels] ont décrété que l'approche d'aujourd'hui était infaisable et contre-productive. Je suis encouragé par cette initiative, mais ils l'ont laissée de côté très rapidement. La proposition actuelle du "opt-in" manque son but si celui-ci est bel et bien de combattre le crime de rue et les vols violents pour des smartphones et tablettes", explique Me Leno.

Le président du CTIA-Wireless Association, Steve Largent, a, au contraire, déclaré que l'initiative engagée soulignait la volonté des grands fabricants de travailler ensemble, main dans la main, avec des organismes de réglementation et des groupes de consommateurs. Il a d'ailleurs remercié les compagnies pour leur engagement dans la protection des utilisateurs de smartphones.

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