Facebook, Twitter et Google s'allient sur le web pour tenter de contrer l'invasion de propagande qui a pour but d'enrôler de jeunes personnes pour le jihad.
Une alliance inédite contre le terrorisme
L'alliance de ces trois grands concurrents a pour objectif de promouvoir un contre-discours face à une propagande jihadiste de plus en plus grande. Cette alliance se fait avec le soutien et la participation d'associations et du gouvernement.
En effet, on peut voir de nombreuses vidéos sur internet qui jouent sur des mythes de justice et d'héroisme afin d'enrôler des jeunes personnes dans le but de les convaincre de partir en Irak ou en Syrie.
Ainsi, le directeur de Google France a mentionné que 14 millions de vidéos ont été retiré de YouTube, des vidéos faisant appel à la haine et à la violence. Cependant, selon lui, cette action n'est pas suffisante pour combattre ce phénomène, il faut voir plus loin en diffusant notamment du contenu positif.
Les experts se sont ainsi accordés sur le fait que la répression seule de sites terroristes ne suffirait pas. La loi anti-terroriste n'a d'ailleurs que peu d'influence quand on sait que Google France n'a jamais reçu aucune demande de la part des autorités pour déférencer un site.
Un contre-discours positif
L'objectif ici est donc de mettre en place un contre-discours qui se doit d'être créatif. Quelles sont les options crédibles à utiliser pour cela ?
- l'humour ;
- la dérision ;
- des contre-arguments théologiques ;
- de la vérification de faits ;
- faire parler des repentis du jihad.
Mais ce type de communication reste encore mal maîtrisée par les associations, chargées de diffuser le contre-discours. Quel va donc être le rôle de cette alliance ?
Google France va ainsi apporter sa pierre à l'édifice en offrant gratuitement des liens sponsorisés qui apparaissent en haut de recherches grâce à des mots clés ou encore en faisant la promotion des contenus sur internet et réseaux sociaux des associations chargées de mettre en place le contre-discours.
Quant à Facebook, le réseau se propose d'améliorer la notoriété naturelle du contre-discours sans le mettre délibérément en avant car le réseau social se doit de rester neutre.
Enfin, le gouvernement a lancé depuis février une vidéo répondant point par point aux arguments jihadistes. Une vidéo avec plus de deux millions de vues qui joue sur l'émotion afin de toucher le public.
Le mouvement est lancé, il ne reste que celui-ci doit se propager, et pour cela, le public a un grand rôle a joué dans ce contre-discours.
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