Le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a rencontré les différents acteurs de la sécurité privée et les membres du Conseil national des activités privées de sécurité, le 26 octobre passé.
Le Ministre a souligné le fait que l'État se préoccupe de l'intérêt général mais que ce sont les acteurs privés, dont l'État encadre les activités, qui doivent avoir pour mission leur participation à un projet collectif, raison d'être, justement, de cette rencontre.
Il a également souligné l'importance des acteurs de la sécurité privée "qui touchent de plus en plus à la vie quotidienne des Français : entreprises de surveillance et de gardiennage, de surveillance par des moyens électroniques, de transport de fonds, de protection physique des personnes, de sécurité cynophile, de sûreté aéroportuaire ou encore de recherches privées, toutes catégories clairement visées par la Loi de 1983. Mais je sais qu'il existe aussi bien d’autres secteurs d’activités qui concourent à la sécurité, et dont l'utilité économique et sociale doit être reconnue".
La Délégation Interministérielle à la Sécurité Privée (DISP), la Direction des Libertés Publiques et des Affaires Juridiques (DLPAJ) et le Conseil National Des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) ont maintenant quatre mois pour soumettre des propositions considérées comme nécessaires pour pouvoir gérer "l'apparition de nouveaux métiers, des évolutions de la structuration du secteur et de la spécialisation croissante de certaines activités".
Les propositions, a souligné le Ministre, doivent prendre en compte deux facteurs clés : la nécessité de "professionnaliser et de conférer un statut juridique clair à certaines activités" et le "principe de proportionnalité en matière de respect des libertés publiques (usage des fichiers de police, respect de la liberté d'entreprendre)". Il est donc fondamental de travailler sur "la professionnalisation et la moralisation du secteur".
Le secteur des activités privées de sécurité est, en effet, victime de "concurrence déloyale émanant d'acteurs qui ne respectent pas les règles, en particulier en matière d'embauches ou de droit du travail". Manuel Valls considère que l'amélioration de la régulation du secteur est une nécessité économique ainsi qu'un "impératif pour la sécurité des Français".
N'oublions pas que le poids économique du secteur de la sécurité privée ne cesse de croître : actuellement, il se compose de plus de 150 000 salariés.
Vous pouvez lire l'Allocution complète de Manuel Valls sur le site du CNAPS.